Ce témoignage m'a profondement touché quand je l'ai lu, c'est comme si je voyais la scene, j'ai voulu vous le faire partager.
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("---> Un extrait de récit autobiographique publié en France
Marie Christine d'Welles a 17 ans lorsqu'elle choisit de mettre fin à une jeune vie d'injustice et de souffrances. Elle est hospitalisée de toute urgence, juste à temps pour vivre une expérience extraordinaire entre la vie et la mort. Une expérience qu'elle décrira, vingt ans plus tard, dans un livre d'une rare qualité émotionnelle.
Je suis entièrement extérieure. C'est bien, cette douceur. Je suis la lumière, un souffle de vent, une musique, un bruissement d'ailes. Le bonheur ! Pas le bonheur qu'on connaît, non, l'autre, celui qu'on devine. Je n'ai plus de corps, plus de souffrances, plus rien de commun avec ceux que je regarde.
(...) Combien de temps ? Je suis bien, je n'ai plus envie de revenir dans ce corps trop seul. Je le trouve mieux allongé que moi dedans pour le tenir debout.
(...) Nouvelle intervention sur le corps, je regarde. Ils l'examinent, ont l'air satisfait. Le temps s'écoule, je regarde, je suis bien, j'ai envie de partir plus loin, je sens qu'après il y a cet indéfinissable état, je pars... Je suis musique, lumière, je suis la main qui caresse sans toucher, je suis l'odeur qui fait vibrer. J'avance comme un souffle de vent, léger, fluide, heureux. J'appartiens à un autre monde. Celui que je laisse n'a pas besoin de moi, il ne m'intéresse pas, je m'y sens étrangère. Quel mot pour définir ce nouvel état ? Peut-être la paix ? Peut-être la joie ? Non, c'est plus doux. Ce mot n'existe pas, il fait partie d'un autre monde. Le temps s'écoule.
(...) Il s'approche, fixe le corps, l'expression de son visage change. Il refuse l'inéluctable.
Je le regarde, intéressée. Il ne sait pas que je le regarde puisque mes yeux sont fermés.
Il prend ma main, la tient dans les siennes. Son visage a une expression de souffrance. Il a compris, mais refuse. Il regarde les tuyaux, lit les notes, questionne, vit. Je me sens de nouveau attiré par la lumière. Ne plus me retourner, je ne me retournerai plus. De nouveau je suis bien. Le chemin est long, mais je sais qu'au bout de ce tunnel... Surtout ne pas me retourner. Je sens qu'on m'y oblige, je suis comme happée. Un grand froid me saisit. Je me retourne, j'ai mal, très mal. Je voudrais pouvoir hurler.
Il revient, caresse ce visage, repousse les cheveux. Il veut voir.
Je voudrais repartir mais je me sens tirée, comme aspirée. Une force me retient, je la sens, elle m'agrippe de toute sa puissance, je suis aimantée, je ne peux pas fuir.
Son visage se creuse, il a peur, tient la main, met son pouce sur le poignet. Il refuse, il se jette sur le corps, j'ai mal, il appuie, j'ai mal, il souffre. Il est fort ! Tellement ! Je m'agrippe, il le veut. Il me donne sa force. Je vis.<---")
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Pensez vous que ces histoires de tunnel, lumiere,.....soient les fruits de notre imagination ou alors sont bien réel??